mardi 12 février 2008

EVENEMENTS PRINCIPAUX DE NOTRE HISTOIRE

-1100

Les Phéniciens installent des comptoirs en Tunisie
Grands commerçants maritimes, les Phéniciens fondent le comptoir d’Utique, non loin de Tunis. Durant cette période, ils se sont installés et s’installeront encore sur une grande partie des côtes africaines.

-814
Fondation de Carthage
D’après la légende, la reine de Tyr, Élissa, fonde la ville de Carthage. Déjà comptoir phénicien, la ville connaît un développement très rapide et domine peu à peu la totalité de la côte tunisienne et d’Afrique du Nord.

-256
La guerre punique s’étend en Afrique
Le consul romain Atilius Regulus décide de porter la guerre jusqu’en Afrique, espérant ainsi surprendre les Carthaginois. Le conflit, qui dure depuis déjà 8 ans ne donne aucun résultat, d’un côté comme de l’autre. Aussi, cette attaque pourrait certainement faire pencher la balance. Regulus débarque avec ses troupes au cap Bon, une riche région carthaginoise d’Afrique. Malgré les lourdes pertes essuyées par les Puniques, le consul romain est finalement arrêté et fait prisonnier par ses ennemis.

-202
19 octobre
Fin de la deuxième guerre punique
Après avoir écrasé les Carthaginois en Espagne, le général romain Scipion débarque en Afrique du Nord en -204, afin de mettre à mal les Carthaginois. Pendant ce temps, Hannibal poursuit sa progression en Italie, sans trouver l’occasion d’écraser Rome. En difficulté, Carthage finit par appeler son général à l’aide. Hannibal rejoint aussitôt sa patrie pour la défendre mais se heurte au roi Numide, Massinissa, allié à Scipion. En -202, Hannibal essuie une défaite cuisante contre les forces ennemies à Zama. Carthage sera contrainte de céder l’Espagne et les îles méditerranéennes ainsi que de payer de fortes indemnités à Rome. À son retour, Scipion prendra le surnom de "Scipion l'Africain".

-149
Scipion Émilien amorce la troisième guerre punique
Depuis la seconde guerre punique, Carthage a retrouvé son rayonnement économique et suscite la méfiance de Rome. Aussi, Scipion Émilien entreprend de détruire définitivement la ville, lançant la troisième guerre punique. Il parviendra à forcer les portes de Carthage après un siège de trois ans. Les principales raisons qui peuvent expliquer ce troisième conflit sont la montée d’une politique démocratique influente qui dérangeait Rome, et les relations conflictuelles entre Carthage et le roi numide, Massinissa. Aussi, Rome aurait prétexté le non-respect d’un traité signé auparavant entre les belligérants pour lancer l’offensive.

-146
Rome annexe la Tunisie
Au lendemain de la troisième guerre punique, les Romains s’emparent de la Tunisie. Ils réduisent Carthage en ruines avant d’inclure la région à l’empire romain d’Afrique. Ils développeront d’ingénieuses méthodes agricoles, contribuant ainsi au développement économique et architectural du territoire.

-146
Destruction de Carthage
Après trois ans de siège, le Romain Scipion Émilien parvient à pénétrer dans la ville de Carthage. La cité entière est rasée et les survivants sont vendus comme esclaves. Les territoires carthaginois formeront la province romaine d’Afrique. Ainsi s’achève la troisième et dernière guerre punique.

533
Conquête byzantine de la Tunisie
Le général Bélisaire s’empare de Carthage et chasse les Vandales. Ces derniers occupaient le territoire depuis 439. La région connaîtra une grande instabilité provoquée par une politique fiscale démesurée.

670
Okba ibn Nafi édifie Kairouan
L’émir Okba Ibn Nafi fonde la cité de Kairouan. Quelques années plus tôt, les Arabes avaient déjà profité de l’instabilité régnante sous les Byzantins pour occuper les terres. Cette édification marque plus concrètement leur domination et provoquera de fortes révoltes berbères. Les combats aboutiront malgré tout à la prise arabe de Carthage en 695.

800
La dynastie des Aghlabides
Ibrahim ibn el-Aghlab fonde sa dynastie et règne ainsi sur l’Ifriqiya (Tunisie, territoires annexes). Sous l’autorité nominale du calife de Bagdad, il établit sa capitale à Kairouan et la pare de monuments remarquables. Ses successeurs et lui-même s’appliqueront à développer les arts et la culture islamique. Ils pousseront plus tard leurs frontières jusqu’en Sicile mais seront finalement chassés par les Fatimides en 909.

1051
Les Fatimides envahissent la Tunisie
Régnant déjà sur le Maghreb, les Fatimides s’affaiblissent et tentent de reprendre le contrôle en chassant de Tunisie la dynastie vassale des Zirides. Kairouan est ravagée tandis que la domination arabe s’intensifie. Toutefois, ces conflits mèneront à l’invasion des côtes par les Normands dont Abd el-Moumin, chef berbère almohade, viendra finalement à bout.


1236
Les Hafsides de Tunisie, vers l’indépendance
Jusqu’alors vassale des Almohades, le gouverneur de la Tunisie Abou Zakariya met en place la dynastie des Hafsides. Profitant des conséquences de la bataille de las Navas de Tolosa, il déclare son indépendance et fait de Tunis sa capitale. La région portera désormais le nom de « Tunisie » et les Hafsides bénéficieront du titre d’ « émir des croyants ». S’en suivront quelques conflits avec les Chrétiens et les Espagnols avides de reconquête. Toutefois, la région bénéficiera d’une certaine prospérité jusqu’à la conquête ottomane.


1254
07 septembre
Saint Louis rentre de croisade
Le roi et son armée entrent à Paris le 7 septembre 1254 après six années de croisade. Déçu par son échec en Orient, Louis IX va alors s'efforcer de réformer son royaume. Seize ans plus tard, il repartira en croisade pour prendre sa revanche en Terre Sainte. Cette VIIIe croisade tournera court lors du siège de Tunis en 1270 : l'armée sera décimée par la peste qui emportera Saint Louis le 25 août. Charles d'Anjou ramènera en France le corps du roi qui sera enterré à Saint-Denis.


1270
25 août
Saint-Louis s'éteint à Tunis
Le roi Louis IX, dit Saint-Louis, meurt à 56 ans à Tunis lors de la VIIIème Croisade. Il avait déjà été le chef de la VIIème Croisade en 1248 qui s'était soldé par un échec. Célèbre pour sa piété et sa sagesse, il avait arbitré plus d'un conflit entre les princes d'Europe. En France, avec les enquêteurs et les légistes, il a posé les bases d'un pouvoir royal fort.


1534
Les Turcs prennent Tunis
Barberousse pénètre les terres tunisiennes et envahit la capitale. Le roi hafside Moulay Hassan est secouru par Charles Quint qui en profite pour imposer son autorité sur lui et sur la région. Toutefois, les Turcs ne s’en tiendront pas là, ils prendront le dessus sur les Espagnols et récupèreront Tunis, asseyant ainsi leur domination sur le pays.


1705
Hussein ibn Ali prend le pouvoir tunisien
Le bey Hussein ibn Ali met fin à la dynastie mouradite et instaure une monarchie absolue. Il fonde la lignée des Husseinites, qui règnera sur la Tunisie jusqu’en 1957. Ses successeurs tenteront de s’affranchir de l’autorité ottomane et bénéficieront d’une autonomie importante. Toutefois, durant le siècle suivant, le pays devra faire face aux difficultés financières et aux ambitions des pays européens.


1861
26 avril
Mohammed es-Sadok Bey établit une Constitution
La première constitution du monde arabe est promulguée par Mohammed es-Sadok. La Tunisie connut de grands changements durant les années précédentes, marqués notamment par l’abolition de l’esclavage. Cette Constitution suit plus ou moins le modèle occidental dans le but d’améliorer les relations internationales du pays. Toutefois, la Tunisie est fortement endettée et rapidement soumise à une commission financière internationale.


1881
12 mai
La Tunisie sous protectorat français
Le gouvernement français et le bey (souverain) de Tunis signent un traité au palais de Kassar Saïd, près du Bardo, dans la banlieue de Tunis. La Tunisie, sous la tutelle franco-italo-britannique depuis la crise financière de 1867, reconnaît alors le protectorat français. Dès le mois d'avril, les troupes françaises avaient envahi le territoire, sous prétexte que des Kroumirs franchissaient la frontière algérienne. Face à l'invasion, le bey de Tunis, Sadok bey, a fini par céder. Par ce protectorat, la France espère protéger ses positions en Algérie.


1934
02 février
La naissance du Néo-Destour
Habib Bourguiba fonde le Néo-Destour. Il est né d’une scission du Destour, mouvement nationaliste mis en place en 1920. Plus radical, il s’appuie sur un système démocratique tourné vers l’Occident. Le groupe sera vite confronté aux réactions françaises. Bourguiba sera arrêté et déporté.


1954
31 juillet
Mendès France prononce un discours à Carthage
Les émeutes nationalistes et les attentats ravagent le pays depuis plusieurs années. Afin d’apaiser les tensions, Pierre Mendès-France, alors président du Conseil français, prononce un discours retentissant à Carthage. Il propose d’instaurer dans le pays une autonomie interne. Il met ainsi un terme aux manifestations et à la violence. Plusieurs accords seront signés entre le ministre tunisien Tahar ben Hammar et Edgar Faure, concrétisant cette annonce.

1881-1956 : protectorat français, établi le 12 mai 1881. La résistance anti-coloniale dure pendant pratiquement la totalité des 75 ans de domination française. Menée d'abord par le parti Destourien (1920), la lutte connaît un nouvel élan avec le Néo-Destour à partir de 1934.

1956 (20 mars) : la Tunisie
obtient son indépendance.
1957 (25 juillet) : proclamation de la République Tunisienne. Habib Bourguiba devient président de la Tunisie indépendante.

1959 (1er juin) : adoption de la première constitution de la République Tunisienne.

19
63 (l5 octobre) : les troupes françaises évacuent Bizerte, leur dernière base dans le pays.

1987 (7 novembre) : conformément à la Constitution, le Premier ministre, Zine El Abidine Ben Ali, succède au Président Bourguiba, jugé par ses médecins dans l'incapacité de continuer à assumer ses fonctions. Le Président Zine El Abidine Ben Ali est investi par le Parlement en tant que Président de la République.

19
89 (2 avril) : élections législatives et présidentielle. Élection du Président Ben Ali au suffrage universel.

1994 (20 mars) : élections législatives et présidentielle. Réélection du Président Ben Ali et accès de l'opposition au Parlement, pour la première fois dans l'histoire de la Tunisie indépendante.


2002 (26 mai) Près de trois millions et demi d'électeurs ont pris le chemin des urnes pour participer au premier référendum de l'histoire de la Tunisie sur
le projet de réforme fondamentale de la Constitution proposé par le Président Zine El Abidine Ben Ali au peuple tunisien en vue de dire son dernier mot à son sujet.

2002 (1er juin) : Le Président Zine El Abidine Ben Ali promulgue la loi constitutionnelle relative à la réforme de la Constitution après son approbation par le peuple tunisien lors du référendum organisé le 26 mai 2002.

2004 (24 octobre): Le Président Zine El Abidine Ben Ali a été élu le 24 octobre 2004 pour un quatrième mandat, à l'issue de la deuxième élection présidentielle pluraliste de l'histoire de la Tunisie.



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